Toit de chaume

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toit de chaume1 Thinkstock

Les toitures nécessitent une couverture qui soit à la fois résistante et efficace, mais qui présente aussi des qualités esthétiques. Il existe de nombreux matériaux de couverture, à choisir selon ses préférences, des règles architecturales locales et du type de bâtiment : tuiles de terre cuite, en béton ou métalliques, ardoise, bois, acier, zinc, shingle, verre, polycarbonate, PVC, fibrociment.

Dans certaines régions, on fait aussi encore des toits de chaume ou en lauze.

 

 

Le toit de chaume : une particularité plutôt régionale

Le toit de chaume a été privilégié jusqu'au XVIIIsiècle, puis a disparu peu à peu face aux techniques plus industrielles. On retrouve encore cependant des régions qui utilisent encore cette technique.

Le chaume, qui est en fait la tige d'un graminée, peut être :

  • en paille de blé ;
  • en paille de seigle ;
  • en roseau ;
  • en bruyère ;
  • en jonc ;
  • en genêts.

Ce sont des matériaux naturels et très isolants, qui peuvent être utilisés dans la construction d'une maison écologique par exemple.

Avantages et inconvénients du toit de chaume

Les avantages du toit de chaume, mis à part ses qualités écologiques, sont avant tout les qualités thermiques et phoniques du produit fini :

  • Avantages thermiques : le toit de chaume garde la fraîcheur en été et la chaleur de l'habitation en hiver.
  • Avantages acoustiques : la pluie ne fait aucun bruit en tombant sur le chaume.
  • Avantages écologiques : c'est un matériau imputrescible totalement biodégradable.
  • Quasiment incombustible : bien serrées, les gerbes sont pratiquement protégées des incendies.

Malgré tout, certains inconvénients du toit de chaume peuvent rebuter les futurs propriétaires :

  • Le chaume exige un entretien régulier, notamment dans les zones humides où peuvent se développer des champignons, des mousses, etc.
  • La pente du toit doit impérativement être de 40 % pour que les eaux de pluie soient bien évacuées, évitant ainsi les moisissures.

Pose du toit de chaume : un travail de professionnel

Le toit de chaume doit être réalisé par un professionnel si l'on souhaite qu'il soit étanche et que la toiture dure longtemps. La pose se fait en plusieurs étapes :

  • La pose des bottes se réalise toujours en commençant par le bas du toit et en remontant vers le faîtage.
  • La pose des bottes se fait en disposant la pannicule vers le haut.
    • s'il s'agit d'une pose verticale, les bottes seront ligaturées sur les liteaux avec du fil galvanisé ;
    • en pose horizontale, la botte sera serrée entre les liteaux et fixée avec des tiges métalliques ;
    • l'épaisseur de la chaume peut varier de 20 à 30 cm.
  • Une deuxième botte appelée « manon » recouvre la première en dépassant la ligature, de façon à ce que celle-ci soit cachée.
  • Le chaume est lissée pour une finition impeccable :
    • au fauchet ;
    • au taille haie thermique.
  • Le faîte du toit est constitué d'un mélange de ciment et de chaux. Dans certaines régions, comme en Normandie, le faîte est planté d'iris destinés à absorber l'humidité.

La pose doit être orchestrée sans aucune erreur, au risque d'avoir une toiture qui se détériorerait facilement :

  • une botte de chaume trop serrée pose des problèmes d'étanchéité ;
  • une botte trop lâche fragilise la construction, notamment lors d'un épisode venteux.

À noter : une charpente traditionnelle peut très bien être réhabilitée en toit de chaume : le chaume ne pèse en effet que 35 kg au m².

Entretien d'un toit de chaume : tous les 3 ans

Un toit de chaume a une durée de vie de 40 ans environ sur une pente de 45°. Plus la pente est importante, plus la durée de vie s'allonge. Tous les 3 ans, après 15 ans de vie, un entretien est impératif pour éliminer les chaumes endommagés :

  • En cas de présence de mousse, l'idéal est de la gratter manuellement, tout en faisant tomber la terre qui aurait pu être apporté par le vent.
  • Si quelques mottes ont souffert, on procède au remaniage, c'est-à-dire au remplacement des zones dégarnies.
  • La méthode du repiquage inclut la pose d'une nouvelle couche de chaume sur l'ancienne existante :
    • l'ancien chaume est nettoyé intégralement par un grattage manuel ;
    • on effectue un passage au taille-haie ;
    • on démonte les derniers rangs de chaume pour refaire à neuf l'assise du faîtage et avoir ainsi une sous-couche saine, de 10 cm environ ;
    • on pose une nouvelle couche.

Effectué par un professionnel, appelé chaumier, l'entretien coûte en moyenne entre 1 000 et 1 500 € pour deux jours de travaux.

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