Sauf cas particuliers, la neige doit rester sur la toiture sous réserve bien évidemment que la charpente et la couverture aient été étudiées afin d’en supporter la charge. Les barres et arrêts de neige de toiture sont destinés à maintenir la neige sur le toit afin de conserver l’isolation thermique que procure la couche de neige, mais aussi pour limiter les dangers qu’un glissement brutal d’une grande quantité de neige ferait courir aux personnes passant ou stationnant près de l’édifice.
Usages des arrêts de neige pour toiture
C’est à partir de 900 mètres d’altitude que l’on considère en matière de construction que s’appliquent des spécifications caractéristiques à la montagne. Le climat de montagne induit des épisodes d’enneigement durables et parfois importants qui imposent aux constructions et donc à leur toiture des contraintes importantes.
Les arrêts de neige ont pour but de maintenir tout ou partie de la neige sur la toiture afin de limiter l’amplitude des écarts journaliers de température de surface qui sont très souvent l'origine de la barrière de glace conséquence de l'alternance gel/dégel. Ils permettent aussi de restreindre les déperditions thermiques de l'habitat lui-même en isolant la toiture des températures extrêmes de l’air et du vent via l’épaisseur de neige.
Les arrêts de neige répartissent uniformément, sur toute la structure du toit, la charge de neige et/ou de neige glacée qui sollicite mécaniquement la couverture, la charpente et les éléments porteurs. Ils évitent l’érosion et les arrachements de matériaux de couverture provoqués par des mouvements brusques de la couche de neige ou de glace.
Enfin, ils permettent de se prémunir des risques liés à un effondrement sur la population ou les objets alentours d’une importante charge de neige glissant du toit (avalanche).
La nécessité de pose d’arrêts de neige ainsi que la densité d’arrêts de neige par m² de toiture dépendent de la localisation de la construction (altitude, climat de montagne ou climat alpin), de la pente (inclinaison) et du matériau de la toiture.
Précision : si le Guide des couvertures en climat de montagne édité par le CSTB recense la majeure partie des éléments à connaître pour la réalisation d’une toiture en montagne, il vient en complément sans se substituer aux différents DTU toiture.
Types d'arrêt de neige
On distingue deux grandes catégories d’arrêts de neige à choisir en fonction du type de couverture de toiture.
Les arrêts de neige pour petits éléments de couverture (tuiles béton ou terre cuite, ardoises, bardeaux…) se glissent et se fixent sous ces éléments ou se posent sur les ondulations ou joints debout au travers de ces éléments. En règle générale, la prescription est de 3 à 4 arrêts de neige par m² de toiture mais cette densité peut être plus élevée. Ces arrêts de neige se répartissent sur toute la surface du toit selon un calepinage en quinconce.
Les arrêts de neige indépendants des éléments de couverture sont rapportés généralement en bas de versant (1 à 2 m avant les rives ou bordures de la couverture).
Ces deux types d’arrêts de neige sont complémentaires puisque les premiers retiennent la neige depuis le faîtage jusqu’au versant où ils sont complétés par des barres à neige et arrêts de neige indépendants qui retiennent la neige au bord de la toiture. En commun, leur type de fixation qui doit se faire sur des éléments de la charpente et non sur les bois et supports de couverture.
Matériau des arrêts de neige
Les arrêts de neige sont généralement constitués en acier galvanisé ou en cuivre, voire en acier inoxydable, afin de résister à la corrosion induite par les intempéries. Ils sont éventuellement peints ou recouverts d’un plastique coloré pour une harmonisation avec la couverture (gris pour le bac acier ou noir pour l’ardoise, brun ou rouge pour la tuile, etc.).
On choisit donc des arrêts de neige en fonction de la forme de leur fixation, du type de couverture sur ou sous laquelle ils doivent se glisser (bardeaux, bac acier, tuiles, ardoises, fibrociment…,) de leur localisation sur le toit (quinconce ou bordure de versant), de leur matériau et de leur couleur.
À noter : la couleur d’un arrêt de neige est généralement décrite par sa teinte en référence au nuancier RAL qui est la norme employée dans le secteur du bâtiment.
Combien d'arrêts de neige ?
La charge de neige qui est appliquée pour le certificat de stabilité statique d'un bâtiment est réglementée dans la norme DIN 1055-5 « Actions sur les structures porteuses - Partie 5 : charges de neige et de glace ». C’est en fonction de la charge de neige admissible par la structure, la toiture et le matériau de la couverture que seront comptés et dimensionnés les différents arrêts de neige.
Bon à savoir : la charge de neige est souvent indiquée en kN/m2 (kilonewton par mètre carré). En règle générale, on considère qu’une charge de neige de 3 kN/m² est une charge classique (300 kg/m² tout de même), mais que certaines toitures peuvent endurer jusqu’à 8 kN/m² (800 kg/m²).
Achat et prix des arrêts de neige
En zone de montagne ou alpine, quasiment tous les magasins de bricolage et vendeurs de matériaux de construction proposent différents arrêts de neige pour toiture. Sur Internet, il est facile de chercher et de comparer les différents arrêts de neige proposés par de nombreux fabricants et distributeurs. En général, les arrêts de neige sont vendus par lots de 25, 50 ou 100 pièces, voire au kg chez certains distributeurs, sous des appellations diverses y compris « bec à neige » ou « garde neige ». Dans tous les cas, il faut alors ramener à la pièce le prix d’un carton d’arrêts de neige pour s’assurer d’une comparaison efficace en termes de prix.
Selon le type d’arrêt de neige et son matériau le prix peut aller de 1 € environ pour un arrêt de neige en acier galvanisé pour ardoise jusqu’à près de 30 € pour un arrêt de neige de rive en inox.
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