Closoir

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Le closoir est un accessoire participant à l'étanchéité d'une couverture en tuiles.  C'est une pièce métallique, en plastique ou en matériau bitumeux, contribuant à l'étanchéité d'un faîtage ou d'un arêtier.

Le closoir : caractéristiques

Suivant les DTU 40.21 et 40.211 (Documents techniques Unifiés), la pose d'un closoir en arêtier et en faîtage est obligatoire en pose à sec.

Ses objectifs sont pour être conforme :

  • une protection contre les pénétrations de neige, de l'eau de pluie et de poussières ;
  • une ventilation en haut de pente ;
  • une absorption des mouvements de la structure du bâtiment.

Il faut environ de 25 à 35 cm de large pour une bonne efficacité : l'objectif d'étanchéité à la pluie et la neige est atteint en recouvrant le haut des tuiles du dernier rang de chaque versant.

Les parties latérales sont souvent de couleur ocre/brun/rouge pour se marier avec les tuiles qu'il doit recouvrir. Il existe aussi des closoirs couleur ardoise lorsque le faîtage d'une couverture ardoise est fini en tuiles (couvrant). La partie centrale est souvent grise ou noire.

Bon à savoir : on parle parfois de closoir d'égout qui sont des sortes de peigne protégeant les bas de pente des toiture tuiles contre l'intrusion des petits animaux. On les appelle aussi les caches moineaux. Son rôle n'est donc pas d'étancher mais de faire barrière en laissant libre la circulation de l'air nécessaire à la ventilation de la toiture.

Composition du closoir

Sa partie centrale laisse passer l'air : on parle de closoir ventilé car il participe à la ventilation de l'ensemble de la couverture. Si le faîtage est scellé par un mortier, il n'y a donc pas de closoir.

La partie centrale est souvent composée d'une fibre hydrofuge ou résille métallique suffisamment résistante aux mouvements des tuiles et de son support (charpente, liteaux). Il existe aussi des closoirs avec une partie centrale rigide comme du zinc qui comportent des ouvertures pour assurer la ventilation.

Les parties latérales du closoir sont en matière plus souple de façon à pouvoir leur faire épouser la forme des tuiles qu'elles recouvrent. On parle de coefficient de marouflage qui indique la capacité du matériau à épouser la forme des tuiles à recouvrir. Les matériaux les plus employés sont l'aluminium et le plomb.

Il existe aussi des closoirs plus simples, composés que d'une partie centrale en PVC ou autre matériau. Ils sont prédécoupés pour épouser la forme de la tuile et semblent bien moins efficaces pour l'étanchéité.

Principe de mise en œuvre d'un closoir

Le closoir est fixé sur le faîtage

Il est placé en faîtage sous la tuile faitière et vient épouser de chaque côté le haut des dernières tuiles des pans de la toiture. Ces tuiles sont coupées pour arriver juste contre les tuiles faitières.

Le closoir est donc déroulé sur les tuiles tranchées : les bandes ou rouleaux de closoir doivent se recouvrir entre eux sur au moins 5 cm. Le closoir est agrafé ou cloué sur la lisse bois prévue pour soutenir le faîtage de la couverture. La hauteur de cette lisse de rehausse doit être adaptée pour assurer un bon recouvrement du closoir sur les derniers rangs de tuiles. Les parties latérales du closoir sont souvent adhésives pour pouvoir être suffisamment marouflées sur les tuiles afin d'épouser leur forme.

Tuiles coupées ou tuiles plates ?

Les tuiles coupées peuvent être remplacées par des tuiles spéciales qui se terminent par une partie plate. Ce sont des tuiles sous-faitières venant donc se caler sous la faîtage avec leur partie plate. Ainsi l'étanchéité est assurée et il n'y a pas de closoir. En général, la mise en place de ces tuiles spéciales revient plus cher que de faire des coupes et de poser un closoir.

Lorsque le closoir est placé en arêtier le principe reste le même, les tuiles étant tranchées au plus près de la ligne d'arêtier. Des précautions supplémentaires sont à prévoir pour les tuiles plates : les tuiles coupées doivent être relevées du côté de la ligne d'arêtier, un joint mastic est rajouté au niveau des emboîtements, et les tuiles n'ayant plus de tenons ou ergots à cause de la coupe doivent être fixées.

Closoir : les prix

Les closoirs se vendent souvent en rouleau pour un montant de 10 à 15 € par mètre. Ce produit bénéficie souvent d'une garantie de 10 ans.

Fourni et posé, le prix du closoir est compris dans un coût global assurant la mise en place d'un faîtage à sec : fourniture de tuiles faitières, rehausse, closoir et main d'œuvre. Il vaut mieux le faire faire par un couvreur spécialiste plutôt que par un maçon ou un autre corps de métier. Les coûts pratiqués sont assez variables en fonction des régions et de la difficulté de travail et d'accès du chantier. Il faut compter entre 40 et 80 € du mètre linéaire.

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