Entretien d'une toiture végétalisée

Sommaire

Visuel d'un chalet en bois avec une toiture en verdure

L'entretien des toitures végétalisées concerne l'ensemble du système toiture-étanchéité-végétalisation. Cet entretien indispensable est indiqué dans les Documents techniques de référence spécifiques (DTRS). Tout ce qu'il faut savoir sur l'entretien de cette toiture dans notre astuce.

 

 

Entretenir sa toiture végétalisée : une opération indispensable

L’entretien vise à préserver à la fois la toiture, l'étanchéité et la végétalisation. L’objectif est de maintenir un taux de couverture végétale supérieur à 80 %. Les toitures avec végétalisation extensive composées de sedum ne nécessitent qu'un faible entretien (de 1 à 4 fois par an). Il n'en est pas moins indispensable et doit se conformer au DTRS (Avis technique, Document technique d'application Atex, cahier des charges, etc.). Cet entretien doit être formalisé par un contrat dès la réception de l’ouvrage.

La toiture végétalisée ne doit pas être confondue avec la toiture-terrasse-jardin. Elle s'en distingue par plusieurs spécificités :

  • un complexe de végétalisation : ≤ 15 cm posé sur le revêtement d'étanchéité ;
  • un faible entretien et un poids limité ;
  • elle est adaptée aux toitures dites "inaccessibles" ;
  • il s'agit d'une végétation extensive ;
  • la toiture végétalisée fait partie de l'ouvrage d'étanchéité de la toiture.

Végétaux : trois périodes d'entretien

L’entretien du système de végétalisation extensive est prescrit par le fournisseur du système. Trois périodes d’entretien sont distinguées :

  • La période comprise entre l’installation de la végétalisation et la réception de l’ouvrage : cette période dite "de parachèvement" fait partie du marché de travaux.
  • La période allant de la réception de l’ouvrage à l’entretien courant : cette période dite "de confortement" doit faire l’objet d’un contrat.
  • La période d’entretien courant : elle commence lorsque le taux de couverture végétale atteint 80 %. Cet entretien nécessite une plus faible intervention, les végétaux étant à maturité. Un contrat d’entretien annuel accompagné de la notice technique du système doit formaliser cette étape d'entretien.

Étanchéité de la toiture végétalisée : à contrôler une fois par an

Le contrôle de l’étanchéité (selon DTU série 43) est recommandé au moins une fois par an. Il fait d'objet d'un contrat qui suppose :

  • l'inspection de l’étanchéité, le contrôle de la toiture (bandeaux, murs, acrotères, etc.) et l'observation des relevés d’étanchéité ;
  • le nettoyage général, le nettoyage des joints et le nettoyage des orifices d’évacuation des eaux de pluie et des trop-pleins ;
  • la remise en état des protections des zones stériles et chemins de circulation.

Toiture végétale : périodes de parachèvement et confortement

Le nombre de visites d’entretien est plus important durant la période de reprise des végétaux. Elles dépendent de la reprise, l'objectif étant un taux de couverture de 80 %. Il convient de prévoir :

  • un arrosage et une fertilisation complémentaire ;
  • le remplacement éventuel des végétaux morts ;
  • le traitement des problèmes conduisant à un dépérissement de la végétation.

Entretien courant de la végétalisation

La fréquence minimale de l'entretien courant est d'un passage par an (2 ou 3 dans certains cas spécifiques). Cet entretien doit comporter les opérations suivantes :

  • nettoyage des surfaces végétalisées, désherbage ;
  • semis de complément éventuels et fertilisation éventuelle ;
  • le cas échéant, la vérification du système d’arrosage automatique (entretien et purge du réseau avant l’hiver et remise en service au printemps) ;
  • selon la végétalisation : la tonte, le fauchage, la taille.

Arrosage de la surface végétalisée

Un ou plusieurs points d’eau doivent être prévus. Le débit doit être dimensionné en fonction de la surface végétalisée. Les points d'eau doivent être répartis à moins de 30 m les uns des autres.

Le fournisseur du système de végétalisation doit indiquer les prescriptions d'arrosage préconisées pour son système (brumisation, goutte à goutte, rétention d'eau temporaire, etc.) et la fréquence. L'arrosage dépend de la zone climatique, de l'environnement, de l'exposition, des caractéristiques de la toiture, des végétaux choisis.

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